Café
Caoua, p'tit noir, espresso, américain, déca... peu importe l'appellation, le café est pour beaucoup l'indispensable boisson qui ponctue la journée.
Pour se réveiller au saut du lit, pendant la pause avec les collègues, après le repas à midi, parfois même dans l'après-midi pour se donner un petit coup de fouet. Tous s'accordent à reconnaître son arôme exceptionnel, sa chaleur, sa convivialité, ses vertus bénéfiques pour la concentration. Pourtant il fait couler beaucoup d'encre. Médicament à ses origines, puissant excitant ensuite, favorisant de surcroît la consommation de sucre, on le perçoit aujourd'hui de manière beaucoup plus nuancée, car une fois encore, tout est dans la modération. Qu’en est t’il vraiment de ce petit « noir » ou ce grand « allongé » qui réveille nos matins de sa belle odeur, et nous met sur les rails pour une journée trépidante ?
Le café est obtenu par torréfaction des graines du caféier, un arbuste tropical. On distingue deux espèces principales, l’arabica et le robusta, qui se divisent elles-mêmes en de multiples variétés, selon le lieu de culture, le travail du terroir proprement dit, l’enrichissement des sols, l’aspect physique des grains, leur préparation, leur assemblage, leur stockage et la durée de conservation avant la mise sur le marché. Ainsi naissent les grands crus sur les hautes montagnes du Brésil, dans les forêts colombiennes, et même au Vietnam, premier producteur de Robusta, un pays qui n’en consomme guère, mais exporte la quasi-totalité. D’autres pays producteurs se partagent le marché fournissant une demande constante et de qualité. Le café est côté en Bourse et l’économie autour de cette petite graine goûteuse draine chaque année des millions de dollars.
Le café contient... de la caféine bien sûr, des alcools diterpènes issus de la cosse de la graine et des antioxydants. Les vertus du café sont donc nombreuses et très variées. Il influence la digestion, aide au réveil, donne un coup de fouet, agit contre les migraines, booste physiquement et moralement. Des études récentes poussent à croire qu’il a un effet positif sur les maladies de Parkinson et d’Alzheimer, sur les risques de diabète et de divers cancers également. Par contre, son impact sur le système nerveux et le sommeil n'est plus à démontrer. Du fait de sa forte teneur en caféine, on évitera le petit café d'après 17 h, au risque d'avoir beaucoup de mal à s'endormir. Bu en excès, il peut aussi provoquer des palpitations, de la nervosité... Mais tout dépend de la sensibilité de chacun. Certaines personnes avec deux cafés commenceront à trembler, d'autres pourront boire une cafetière et s'endormir comme des bébés.
Un côté stimulant qui n'a toutefois pas que du négatif puisqu'il deviendra le compagnon de ceux qui étudient tard, travaillent de nuit, des sportifs également avant un effort. Le café maintient la vigilance et la concentration, cassant le rythme de l’organisme et la fatigue. Peu calorique il est souvent associé aux régimes et aux diètes, permettant en plus de garder l’esprit en éveil malgré les faiblesses alimentaires.
Il se consomme de préférence le matin, puis dans la journée, après les repas un peu pour clôturer la séquence plaisir qu’ils constituent. Il se décline en de multiples variantes : expresso, café filtre, turc, café au lait, cappuccino... pour tous les goûts, amateurs d'authenticité ou gourmands. Le café existe aussi en version « décaféiné » pour ôter l’effet excitant qui lui est souvent reproché, un pur plaisir pour ceux qui ne peuvent pas s’en passer en soirée, mais craignent de ne pas dormir.
Une boisson plaisir dont les adeptes et autres épicuriens raffolent, conjuguant également l’arôme extrait du café dans une foule de desserts et préparations toutes plus goûteuses les unes que les autres. Une petite graine fascinante, servie à toutes les tables !
